RÉALISATION PROFESSIONNELLE – Entrevue avec Roméo Cournal

J’ai eu le plaisir d’échanger avec Roméo COURNAL autour d’un sujet qui touche de nombreuses personnes : l’épuisement professionnel. Son témoignage percutant et sincère illustre combien le burn-out n’est pas seulement une affaire de surcharge de travail, mais aussi de rapport à soi et aux modèles sociaux qui nous conditionnent. Dans cet entrevue, il nous parle des signes avant-coureurs à reconnaître, mais aussi des leviers concrets pour se réinventer et transformer l’épreuve en opportunité de croissance. Une lecture essentielle pour toutes celles et ceux qui cherchent à mieux comprendre ce phénomène et à s’en libérer :

Roméo – « Ce qui m’a amené à m’intéresser au sujet de l’épuisement professionnel c’est mon expérience en la matière. La dernière fois que je me suis rendu à mon ancien emploi salarié, je suis ressorti sur une civière. Je savais bien que ma situation professionnelle ne contribuait plus à mon épanouissement personnel comme il avait pu le faire les années précédentes. Je me rendais bien compte que chaque jour passé dans cette activité érodait un peu plus ma santé physique, émotionnelle et mentale. J’expérimentais depuis plusieurs années l’impuissance que j’avais à quitter une situation qui pourtant me portait préjudice.
Ce n’est qu’après avoir traversé cette épreuve, après m’être fait accompagné et après avoir compilé des informations sur le sujet, que j’ai pris conscience de ma part de responsabilité dans cette situation. Je me sens toujours mieux quand je suis conscient que les leviers du changement sont entre mes mains et non pas dépendant de la volonté, de l’agir ou du non agir d’un autre. »

Roméo« Si de plus en plus de personnes se sentent en décalage avec leur situation professionnelle c’est entre autre à cause d’un paradoxe social évident. Dans l’histoire de l’humanité nous n’avons certainement jamais connu un tel niveau de confort et dans le même temps nous n’avons jamais connu un tel niveau de pression à la productivité. L’épisode récent du confinement mondial a provoqué un électrochoc dont l’effet est entretenu par une situation géopolitique des plus sensibles et de prévisions catastrophiques quant à l’avenir du monde moderne. Tout cela combiné donne envie à de plus en plus de personnes de s’épanouir plutôt que de produire.
Par ailleurs d’un point de vue purement neurologique les exigences de résultats imposent d’abandonner la performance au profit de l’excellence. La performance étant le fruit du plus gros effort, il est également synonyme de médiocrité. L’excellence elle, est synonyme de virtuosité mais elle exige un management beaucoup moins dirigiste. Si de nombreux spécialistes sociologues, psychologues, anthropologues, historiens, et même géologues affirment que nous sommes à la fin d’une civilisation, ils nous rappellent également que plus une civilisation s’approche de sa fin plus elle devient dirigiste et contrôlante. La multiplication du nombre de burn-out dans le monde occidental et les pays industrialisés est certainement révélateur du collapse à venir. »

Roméo« Le signe le plus marquant et le plus connu révélateur de l’épuisement professionnel est le fameux syndrome du dimanche soir. Cela peut paraître curieux mais un employé n’est pas censé être stressé à l’idée de retourner sur son lieu de travail. Le temps passé dans la sphère professionnelle étant bien plus important que celui passé dans les autres sphères de notre vie, il est indispensable que ce temps soit de qualité.
D’autres signes peuvent être révélateurs d’un épuisement. Le fait de rater un acte professionnel qu’on a l’habitude de réussir facilement ou encore des phénomènes d’absence voire de désintérêt pour son activité professionnelle. Bien sûr les arrêts de travail pour maladie, les accidents et les conflits sur le lieu de travail sont à prendre en compte. Si tous ses phénomènes se répètent, il est indispensable de commencer à se faire accompagner. »

Roméo« La première des démarches à avoir lorsqu’un professionnel ressent que son activité ne l’épanouit plus, ne lui correspond plus, c’est précisément de redéfinir sa personnalité professionnelle, d’effectuer une démarche d’individuation, de retour à soi et de redéfinition de soi. À travers des démarches comme l’identification de son génie personnel, le MO2i : mode opératoire identitaire itératif. À travers des démarches plus connues comme le bilan de compétences mis en regard avec une démarche d’émancipation de nos conditionnements sociaux éducatifs et culturels.
Il est indispensable de garder à l’esprit que la souffrance est produite par la personne qui souffre, de même que la douleur et la souffrance ne sont pas des phénomènes identiques. La douleur peut être infligée de l’extérieur, la souffrance elle est une production endogène et exclusivement endogène. Les neurosciences nous l’enseignent depuis très longtemps, c’est notre personnalité qui crée notre réalité personnelle. Donc si quoi que ce soit devient inconfortable dans notre réalité personnelle, la toute première chose à faire est de trouver ce qui dans notre personnalité rend possible cet inconfort de notre réalité personnelle. Les personnes doivent être conscientes qu’il est vain et qu’il est même contre-productif d’essayer de changer leurs circonstances de vie si elles ne changent pas leur personnalité. C’est là tout l’intérêt d’un événement comme celui-ci. »

Roméo« La réussite professionnelle passe par la réalisation de soi dont elle est un effet collatéral. La particularité de la méthodologie neuro émotionnelle que j’ai créée et que j’enseigne est qu’elle permet d’atteindre beaucoup plus rapidement que les autres démarches d’accompagnement, tous les objectifs thérapeutiques, personnels et professionnels sans rechute et sans tâtonnement. Elle n’a pas son égal pour transcender les limites, repousser les frontières et redéfinir les standards de vie. La méthodologie neuro émotionnelle est utilisée dans toutes les cultures et sur dans tous les continents du monde. Si elle donne autant de résultats dans des environnements si différents, c’est parce qu’elle ne suppose aucune idéologie. Elle est donc adaptable à toutes les spiritualités, à toutes les cultures, à toutes les philosophies de vie, car elle ne prend en compte que la réalité biologique du fonctionnement, de la composition et de la structure du Système Nerveux Autonome. C’est la seule méthodologie qui envisage le bonheur global et général de l’être indépendamment des contraintes sociales, économiques et culturelles extérieures. Le neuro émotionnel est la science et la philosophie de l’émancipation et de la réalisation de soi. Il me semble que le monde à venir ne sera accessible qu’à celles et ceux qui auront qui l’auront incarné. »


Qu’a répondu Nathalie CHIARUTTINI ?
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