La quête de transformation – Gilles BÉDARD

Dans une quête, il est essentiel d’avoir une certaine dose de doute raisonnable, voire de scepticisme, non pas celui érigé en dogme par ces « pseudo-sceptiques » qui ridiculisent tout ce qui n’est pas inclus dans les diktats de leur « religion » matérialiste, mais plutôt au sens originel du terme qui privilégie l’examen de toutes les possibilités et avenues, tout en demeurant ouvert à d’autres perspectives valides qui peuvent surgir en cours de route. Il faut savoir questionner les croyances toutes faites, les absolutismes de toutes sortes, les certitudes qui ne sont en réalité que des limites qu’on s’impose pour ne pas se remettre en question.
Bref, dans tout ce qu’on fait, tout ce qu’on est, c’est la même opération : émettre une hypothèse, en faire l’expérience puis la valider auprès de sources ou de personnes qualifiées sur le sujet et qui en ont fait l’expérience au préalable avant nous. C’est la méthode scientifique, mais c’est tout aussi valable en chimie qu’en cuisine ou en spiritualité. La quête devient alors non pas un but mais une façon de vivre, un état d’être, l’expérience directe de la vie à tout moment de notre quotidien.

Chaque fois que l’on croit être arrivé à un but quelconque, il est important de savoir et comprendre que ce n’est seulement que la fin d’une étape et le début d’une autre. C’est un éternel recommencement. L’image que j’emploie pour la décrire est une série infinie de pelures d’oignon que l’on enlève pour aller à l’essence de soi-même. Quand on comprend cela, non pas de façon intellectuelle mais bien dans son ressenti, la vie s’allège et on se plait à découvrir à chaque instant le merveilleux des choses dans leur grande simplicité. Un coucher de soleil est magique parce que c’est la seule chose importante à vivre à ce moment précis! En y cherchant toutes sortes d’interprétations en lien avec nos croyances ou les dogmes à la mode du temps, nous devenons pris dans nos pensées et ne sommes plus totalement présent à la beauté qui se déploie devant nous.

Je vous propose, à partir de ma propre expérience, la cartographie d’un chemin vers une conscience accrue, la vision intérieure d’un processus de rencontre intime et ultime avec soi. C’est également une invitation à entreprendre votre propre quête pour vous aussi apprendre à développer votre plein potentiel humain. Ce que l’on connait de la vie, c’est ce que les autres nous ont raconté. Entreprendre une quête, c’est partir à l’aventure intérieure, découvrir la dimension invisible et sacrée des choses, et par sacrée, je ne fais pas référence ici à une religion ou une spiritualité quelconque, mais bien à la qualité d’attention que l’on accorde à chaque pensée, à chaque action de notre quotidien. Le but d’une quête véritable et authentique est de se dépouiller, de se délester du superflu pour aller à l’essentiel, de penser en dehors de la boîte et des limites imposées par notre peur d’affronter l’inconnu… en soi!

Ma quête est un chemin de connaissance, une voie vers le développement d’une conscience accrue, inspirée des traditions mystiques et non-duelles qui m’ont guidé depuis mon expérience de mort imminente. Au sens ultime, la conscience est l’espace dans lequel les phénomènes de la vie naissent, se manifestent puis disparaissent. Pour pouvoir y accéder, il faut d’abord apprendre à calmer son mental, faire la paix avec son passé, apprivoiser ce que j’appelle « l’inconfort du moment présent », ce moment d’éternité entre l’inspire et l’expire, pour faire en sorte que ce ne soit plus un état temporaire et furtif mais bien une structure permanente dans notre vie.

Gilles BÉDARD
Extrait exclusif de son prochain livre « LA QUÊTE DE TRANSFORMATION »
Préface par Jean-Jacques CHARBONIER (à paraître bientôt)

Lire l’article : Le son se vit dans le moment présent de Gilles Bédard.

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