Maîtriser l’ego (exercice) – Simhananda

« Nous vivons dans un monde où, comme la vitesse prime, nous cherchons à atteindre nos buts rapidement, et avant même de consentir à un quelconque effort, nous exigeons des garanties : nous voulons d’emblée être certains d’obtenir ce que nous recherchons. Le chemin spirituel n’échappe pas à ces illusions, et l’une des plus grandes que nous entretenons à son sujet se veut la préoccupation constante de notre évolution. Ici aussi, nous sommes en quête de garanties : nous voulons nous assurer d’obtenir notre illumination ou libération, alors qu’en matière de cheminement spirituel, la seule garantie qui soit…est qu’il n’en existe aucune!

Ce désir d’évoluer rapidement vient de la fausse personnalité, de l’ego, dont la maîtrise est l’une des premières et des plus difficiles étapes à traverser. C’est un travail long et ardu qui doit se poursuivre en dépit des heures sombres que suscitent le découragement et l’échec. Patiemment et avec espoir, nous devons cultiver la persévérance, sans aucune garantie de succès, puisque seul l’ego conçoit un quelconque but à atteindre. L’entraînement spirituel n’est en soi qu’un apprentissage permettant de se détacher des aspirations et désirs de l’ego, et ce, en toute conscience.

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Il est vrai que pour vivre sur le plan physique, sur Terre, l’ego est nécessaire : il nous procure un sentiment d’individualité, d’identité, d’appartenance. Pourtant, du point de vue de l’âme, nous ne sommes rien. Mais voilà, l’ego ayant horreur du vide, nous finissons par nous identifier à ce rien. Nous cherchons toujours à nous approprier quelque chose qui nous colle à la peau, qui nous donne une définition de nous-mêmes. Puis, nous utilisons cette définition, devenue notre réalité, pour nous comparer et nous dévaloriser sans cesse. La comparaison est l’un des plus grands handicaps sur le chemin de l’évolution, puisque seul un ego peut se comparer. L’âme, vivant exclusivement selon le principe d’unicité, ignore tout de cette dualité.

Afin de libérer notre conscience de cette illusion, nous devons traiter nos pensées, nos opinions et nos désirs comme étant séparés de nous. L’âme, elle, voit le processus de pensée très clairement, sans en être affectée. Sans émotions, elle perçoit directement les préférences, les désirs ou les croyances qui dépendent essentiellement de la conception des choses issue du mental. Ainsi existe-t-il une nette séparation en conscience de l’âme et mental, séparation qu’il nous faut découvrir par une analyse délibérée du mental. Chaque instant, observons les pensées qui nous viennent spontanément à l’esprit, notons leur influence sur nos agissements jusqu’à ce que nous puissions percevoir très clairement la différence entre être et la conception mentale de ce être.

– EXERCICE –

Voici un exercice d’observation que nous pouvons pratiquer : prenons une pensée – n’importe laquelle, cela importe peu – laissons-la nous pénétrer, observons-la, puis accrochons-lui un mantra tel OM TAT SAT OM. Généralement, la pensée passe simplement à travers nous, sans s’arrêter. Cependant, si elle perdure, ne la perdons pas de vue : suivons-la sans en perdre le fil; observons l’effet qu’elle produit sur notre corps, le stratagème qu’elle déploie pour stimuler nos émotions et activer nos réactions. Soyons actifs dans le déroulement de cet exercice. Chaque moment est précieux. Cette pratique a pour but de créer un temps d’arrêt, une distance entre pensée et conscience, ce qui nous permet éventuellement de constater que nous ne sommes pas la pensée.

SIMHANANDA
Extrait du livre Les Enseignements de Simhananda (Ed. Paume de St-Germain).

Prochains événements sur les Enseignements de Simhananda

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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